venerdì 22 gennaio 2016

24/7, di Jonathan Crary (Einaudi)

Titolo che ti presenta un mondo che pare fantascienza e invece è già qui.
Il sonno -forse- ci salverà. Non rinunciamoci.
Verso la fine del libro:
"Quel che intendo come sonno, nella modernità, include quell’intervallo che lo precede, la condizione di penombra in cui si è coricati, in quell’indefinita attesa della tanto agognata perdita di coscienza. In questo tempo sospeso vi è un recupero di capacità percettive che, durante la giornata, vengono annullate o accantonate. Avviene allora una riappropriazione involontaria di una sensibilità o reattività alle sensazioni sia interiori che derivate dal mondo esterno, in un intervallo di tempo non misurabile. Si possono udire il rumore del traffico, il latrato di un cane, il ronzio di un elettrodomestico, le sirene della polizia, lo sferragliare dei termosifoni oppure vengono percepite la rapida contrazione dei propri arti, il pulsare del sangue nelle tempie, e si vedono poi le fluttuazioni granulari di luminosità della retina, nel buio dei propri occhi chiusi. Si assiste a una successione irregolare di punti casuali, messi a fuoco di volta in volta, con attenzione vagante, cosí come all’incipiente comparsa di eventi ipnagogici. Il sonno coincide con la metabolizzazione di ciò che si ingerisce di giorno: droghe, alcol, tutti i detriti derivanti dall’interazione con schermi illuminati; ma anche il grande fiume delle ansie, delle paure, dei dubbi, dei desideri e delle aspettative di fallimento o di successo. Con tale monotonia di effetti si ripresentano sonno e insonnia, notte dopo notte. Un’esperienza che, ricorrente e rivelativa com’è, rimane come uno degli ineliminabili residui della vita quotidiana."
Leggo queste righe e ripenso alle prime pagine della Recherche di Proust:
"Longtemps, je me suis couché de bonne heure. Parfois, à peine ma bougie éteinte, mes yeux se fermaient si vite que je n’avais pas le temps de me dire : « Je m’endors. » Et, une demi-heure après, la pensée qu’il était temps de chercher le sommeil m’éveillait ; je voulais poser le volume que je croyais avoir dans les mains et souffler ma lumière ; je n’avais pas cessé en dormant de faire des réflexions sur ce que je venais de lire, mais ces réflexions avaient pris un tour un peu particulier ; il me semblait que j’étais moi-même ce dont parlait l’ouvrage : une église, un quatuor, la rivalité de François I et de Charles-Quint. Cette croyance survivait pendant quelques secondes à mon réveil ; elle ne choquait pas ma raison, mais pesait comme des écailles sur mes yeux et les empêchait de se rendre compte que le bougeoir n’était plus allumé. Puis elle commençait à me devenir inintelligible, comme après la métempsycose les pensées d’une existence antérieure ; le sujet du livre se détachait de moi, j’étais libre de m’y appliquer ou non ; aussitôt je recouvrais la vue et j’étais bien étonné de trouver autour de moi une obscurité, douce et reposante pour mes yeux, mais peut-être plus encore pour mon esprit, à qui elle apparaissait comme une chose sans cause, incompréhensible, comme une chose vraiment obscure. Je me demandais quelle heure il pouvait être ; j’entendais le sifflement des trains qui, plus ou moins éloigné, comme le chant d’un oiseau dans une forêt, relevant les distances, me décrivait l’étendue de la campagne déserte où le voyageur se hâte vers la station prochaine ; et le petit chemin qu’il suit va être gravé dans son souvenir par l’excitation qu’il doit à des lieux nouveaux, à des actes inaccoutumés, à la causerie récente et aux adieux sous la lampe étrangère qui le suivent encore dans le silence de la nuit, à la douceur prochaine du retour."
Quasi esente da refusi.

Prima della lettura, si consiglia la visione di:
Arkwright's Cotton Mills by Night, di Joseph Wright
- Solaris, di Andrej Tarkovsky (http://www.imdb.com/title/tt0069293/)
- La jetée, di Chris Marker (http://www.imdb.com/title/tt0056119/)
- D'Est, di Chantal Akerman (http://www.imdb.com/title/tt0106642/)
- Shame, di Steve McQueen (http://www.imdb.com/title/tt1723811/)

  • Titolo: 24/7
  • Traduzione: Mario Vigiak
  • Edizione: II, 2015
  • Formato: cartaceo
  • Casa editrice: Einaudi
  • Collana: I Maverick
  • Pagine: 136
  • Prezzo di copertina: € 18,00
  • Refusi individuati: 3 (+ 1)

"si puo contrapporre"

Niente refusi qui, ma una spaziatura un po' troppo...
ristretta, che pregiudica in parte la leggibilità del testo.

"porsi come un forma di rivoluzione"

"in una intervallo di tempo"

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